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DE HENRI III. [i584] 283
Rencourt a toujours pris, et n'a jamais rendu ; Mais à l'aube du jour, conniossant son merite, Pour parler de plus loin il a pris la guérite, Et a changé de nom pour n'être pas pendu.
Environ la my-octobre, il plut du sang au Pont de Sey en Anjou.
Le 19 d'octobre, le Roy part à grand hâte de Blois, et les Reines de Chenonceau (-), parce que deux ou trois demoiselles de la Reine se trouverent frapées de Ia peste : dont .Hme, nommée Monmor/in, mourut; et se trouvant Ruscelay à Fontainebleau, au dîner du Roy, il osa lui dire que Sa Majesté ne devoit pas craindre cette maladie, parce que la cour étoit une plus forte peste sur laquelle l'autre ne pouvoit mordre. Ce que le Roy prit de mauvaise part; et regardant Ruscelay de travers, dit qu'il parloit mal, même en sa presence. Et se retira aussitôt Ruscelay, -craignant la colère du Roy.
En ce mois mourut de La Vau (*), conseiller de la grand'chambre, regretté de toute la compagnie, pour sa grande probité et doctrine.
Le 20 novembre, furent en la cour de parlement publiés deux edits, l'un portant suppression de soixante-six edits par avant publiés; l'autre, pour informer de quelques ligues pratiquées par quelques seigneurs directement ou indirectement contre le Roy et l'Etat, et en faire telle punition que le cas requeroit.
Le 26, en la cour de parlement, furent publiées
(-) Chenonceau : belle maison royale sur le Cher, bâtie par la reine Catherine de Médicis. —(») De La Fau : Jean de La Vau, reçu conseiller en tS54.
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